Pourquoi j’ai voté contre la ré-autorisation des néonicotinoïdes

Pourquoi j’ai voté contre la ré-autorisation des néonicotinoïdes

A l’occasion du vote solennel sur le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire, Anne-France Brunet a exprimé son opposition à la ré-autorisation des néonicotinoïdes pour la filière betteravière.

« Un choix difficile mais conforme aux valeurs que je porte depuis mon élection » précise la députée. Ce projet de loi – soutenu par le Gouvernement et la majorité LaREM – visait à autoriser une dérogation à loi Biodiversité de 2016 qui interdisait le recours aux néonicotinoïdes. Les producteurs de betteraves, dont les productions ont été très affectées par la prolifération des pucerons, réclamaient cette dérogation pour une durée de 3 ans.

Selon Anne-France Brunet, « la nocivité des néonicotinoïdes, que ce soit pour la biodiversité ou pour notre santé, est reconnue. Autoriser des dérogations c’est revenir en arrière par rapport aux avancées de la loi Biodiversité de 2016. C’est un non-sens écologique et sanitaire ».

La députée reconnait qu’elle a longuement hésité sur sa position : « Je suis consciente que la filière betteravière est stratégique pour notre économie et notre souveraineté alimentaire. Je suis convaincue qu’il faut accompagner la filière pour qu’elle réussisse pleinement sa transition agro-écologique. Pour autant, les néonicotinoïdes ne sont pas la solution ».

Une position à rebours de son groupe politique : « Je respecte la position de mes collègues. Pour ma part, j’ai voté en conscience » conclut la députée.

Le projet de loi a tout de même été adopté à 313 voix contre 158.

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