Cette semaine j’ai participé à une visioconférence sur la Convention citoyenne pour le climat (CCC) avec le rapporteur général du CESE Julien Blanchet, le citoyen Nantais de la convention citoyenne nationale William Aucant, des collègues députés de Loire-Atlantique et des citoyens intéressés par la démarche. Cela a été pour moi l’occasion de répondre directement aux questions afin que tous puissent appréhender ce sujet majeur. Nous avons pu aborder les différentes thématiques de la convention et échanger concrètement sur les mesures qui constitueront le projet de loi que je porterai avec mes collègues députés au sein de l’Assemblée nationale.
Cela a été pour moi l’occasion de leur présenter les actions que j’ai entreprises en ce sens depuis le mois d’octobre 2019. Dans ma circonscription (3ème de Loire-Atlantique), j’ai mis en place l’année dernière une Convention citoyenne locale qui respecte la méthodologie de la Convention citoyenne nationale. Douze citoyens apolitiques ont été tirés au sort. Tous ayant des formations et des parcours très différents. Ils ont ensuite constitué des groupes de travail et ont retenu trois thématiques issus de la CCC sur lesquelles ils souhaitaient réfléchir : se nourrir, se déplacer, produire et consommer. Ces citoyens ont échangé et proposé des solutions durant plusieurs samedis avant que chaque groupe ne réalise une restitution donnant lieu in fine à une synthèse globale. Ce travail a débouché sur le dépôt d’une soixantaine de contributions sur le site de la Convention citoyenne nationale. Celles-ci ont été présentées en janvier au rapporteur général du CESE.
- Concernant la thématique « se nourrir, » il a été suggéré la création et l’optimisation d’un nutri-score indépendant et obligatoire, et d’un agri-score (phyto, permaculture, bio, sous serre, hors sol). Une réflection a été menée afin de repenser les dates limites de consommation et les dates de durée minimale des produits.
- Des propositions portaient sur les façons de mieux se déplacer, avec notamment la réalisation d’un plan de transports multi-modal. Il a été demandé d’impliquer les auto-écoles dans la sensibilisation aux autres modes de transport, de mettre en place un tarif spécifique aux péages pour le co-voiturage et d’améliorer le réseau TER avec d’avantage de trains et plus de places pour les vélos dans les trains (TER, TGV etc), les bus et les tramways.
- Sur la question de mieux produire et de mieux consommer, nous avons réfléchi à la façon d’aller vers une tarification progressive éco-responsable et d’améliorer la règlementation afin de réduire le sur-emballage des produits. La création et le financement de nouveaux métiers comme celui de porte-parole de la transition écologique, avec une présence dans les collèges, lycées et les commerces, font également partie des contributions
J’ai ensuite organisé un dernier samedi d’échange avec ces citoyens afin d’extraire les propositions spécifiques au territoire, applicables directement au niveau local et/ou départemental :
- Sur la thématique « se nourrir », la création d’un cook lab, un lieu d’accueil qui donnerait des informations nutritionnelles et de traçabilité des produits a été demandée. Il a aussi été question d’une meilleure promotion des AMAP et plus généralement des circuit-courts. Des pistes pour augmenter l’offre des jardins partagés ont été évoquées.
- Sur les façons de mieux se déplacer, nous avons réfléchi à l’implantation de nouvelles pistes cyclables sécurisées (dans et en dehors de l’agglomération) et à un système d’incitations fiscales pour les entreprises mettant à disposition des équipements vélo.
- Concernant la question de mieux produire et de mieux consommer, des idées ont émergé afin de favoriser le réemploi via des associations dédiées au recyclages.
J’ai échangé, soit directement avec certains des 150 participants de la Convention citoyenne pour le climat, soit pendant les sessions de travail organisées au CESE, soit lors de leur venue à l’Assemblée nationale, soit lors de Clim’Aperos en circonscription ou de petits-déjeuners.
Ce travail de terrain et ces échanges m’ont permis de mesurer toute la volonté de nos concitoyens d’avancer positivement sur les questions d’écologie et du changement climatique. Le champ des possibles est immense et j’ai la certitude que nous, élus de la République, avons l’énergie et la capacité nécessaires pour porter des avancées concrètes qui viendront répondre à cet urgent besoin de démocratie participative.